Le berlingot : un bonbon qui traverse les générations sans prendre une striée
Élu bonbon national dans les années 1950, le berlingot est connu et apprécié de tous.
Berlingot de Nantes, Berlingot de Carpentras, Berlingot de Pézenas : le berlingot traverse les générations. Aujourd’hui le débat reste ouvert quant à l’origine du nom « Berlingot » : déformation du nom du pape Bertrand de Got, déformation de l’italien Berlingozzo, qui signifie Bonbon, ou encore évolution du provençal berlingau,
qui signifie osselet ?
Chacun a ses légendes et nous allons nous attarder sur celles du Berlingot de Carpentras et du Berlingot Nantais.
Embarquez pour un voyage dans le temps !
Le Berlingot de Carpentras naît au Moyen-Âge, de la main de Sylvestre, pâtissier Clément V, 1er pape d’Avignon. Il ajouta un jour du citron et de la menthe sur du caramel trop cuit. Le premier Berlingot de Carpentras est né.
La recette change en 1844 lorsque François Pascal Long remplaça le citron par du sirop de fruits confits non utilisé recuit, auquel il y ajouta de la menthe.
La légende du Berlingot Nantais trouve son origine en Italie.
À la fin du XVIIIe siècle, une nantaise, Madame Couet, cantinière des armées du consulat puis de l’empire reçut la recette du berlingot par une mendiante Italienne à qui elle venait de donner l’aumône. Le succès fut fulgurant au sein des troupes. La cantinière reçut même une médaille récompensant sa contribution au moral général! Elle légua la recette à sa fille et à son gendre. Ceux-ci décidèrent de fabriquer les confiseries dans leur cuisine, et de les vendre sous le porche de l’immeuble, sous leur marque « À la renommée », disparue dans les années 1940.
Comment reconnaître les différents berlingots ?
Vous voulez briller en société mais vous ne savez pas différencier un Berlingot de Carpentras d’un berlingot Nantais ou encore d’un Berlingot de Pézenas ? Pas de panique, le Bonbon Français est là pour vous aiguiller.
D’abord, une devinette : Je suis un berlingot, mais mon aspect me différencie de mes confrères. En effet, à la différence du berlingot de Carpentras ou du berlingot Nantais je ne suis pas un tétraèdre mais j’ai la forme d’un petit rectangle irrégulier et ovale. Je suis?
Le berlingot de Pézenas !!
Reconnaître le Berlingot de Carpentras est simple : il est toujours finement strié de blanc. Cela est dû à l’ajout du sucre cuit dans la pâte colorée. Le sucre cuit est au préalable longuement battu, ce qui lui donne sa couleur blanche et son opacité.
Le berlingot de Nantes, lui, n’a pas de stries blanches. Il se reconnaît à ses 7 parfums et ses couleurs prononcées.
Le succès de cette confiserie nantaise repose sur un savoir-faire ancestral
détaillé ci-dessous
Le mélange de sucre cuit -qui sort du chaudron en cuivre- et d’eau est agrémenté de colorants et d’arômes naturels, puis est malaxé à la main sur du marbre.
L’étape de l’étirage consiste à faire entrer des bulles d’air dans la préparation, ce qui va rendre le berlingot plus opaque et donc plus craquant.
À la sortie de la rouleuse, la pâte devient une sorte de boudin. Celui-ci est par la suite laminé et découpé en petits berlingots.
La dernière étape de vitrification a pour but d’améliorer sa conservation. La pâte se durcit quand elle refroidit, ce qui donne tout son croquant au berlingot.